Entre ombre et lumière – l'atelier danse des School 1-2 avec Marie-Elodie

A la rentrée, nos retrouvailles sont placées sous le signe de l’émerveillement.

Le mien devant ces petites graines de danse semées lors de l’année scolaire précédente, transformées, interprétées, magnifiées par chaque enfant après ce repos estival.
Celui des enfants devant les possibles offerts par leur propre corps en mouvement.

Emerveillement partagé lorsque l’on redécouvre l’autre, celui qu’on croyait connaître mais dont on ne connaissait pas encore la danse.
“C’est beau ta danse.”
“ça me fait penser à quelque chose … quelque chose mais je ne sais pas quoi.”

Voici une vidéo composée de différentes séquences : 


Pour se présenter, chaque enfant montre un mouvement qu’il a envie de partager et les autres l’imitent. 

Les propositions foisonnent…




Puis, un à un les enfants observent par la fenêtre, choisissent un élément qu’ils voient, l’interprètent en dansant. Ensuite, ils transmettent cette danse aux autres enfants, chacun à leur manière. 


A travers cela, nous revisitons des thématiques abordées l’année dernière.

“Ah oui, ce que tu fais, on dirait la danse saccadée.”

Nous explorons les vitesses, de l’extrême lenteur à la vitesse “super-rapide” et l’accélération progressive.


 Nous retrouvons la danse de l’eau, continue, fluide…




La notion de tracé dans l’espace à travers la danse de la peinture.
La circulation du mouvement avec l’image d’une balle qui voyage dans le corps.







Transcription graphique des danses traversées, le souvenir en est révoqué en fin de séance, en réécoutant la musique qui y était liée.

 










































Danse de la rivière qui passe par dessus un caillou (initiation à la danse contact).





Et nous découvrons la danse du feu, festive, dynamique, surprenante!



“Avec la danse du feu, je suis debout, je me sens bien.”

Les enfants sont heureux de retrouver l’espace de danse et me sollicitent beaucoup pour exprimer leur danse personnelle. “On veut faire la danse libre!” et présenter des spectacles.




















Nous demandons donc à d’autres groupes de venir assister à nos présentations.


Le groupe des pré-scolaires nous offre une grande qualité d’écoute et d’attention.
Certains enfants demandent : “On fera comme les grands?”


Nous leur montrons nos dernières expérimentations, la danse dans le noir!




Les enfants ont très vite été curieux, “On éteint les lumières pour danser?”, “Mais si, on verra quand même!”
Nous avons donc remarqué que peu à peu, nos yeux s’habituent à l’obscurité et décèlent les mouvements des autres.

“Même s’il n’y a pas de lumière, je vois comme si c’était jour.”

Je propose une alternance de lumière et d’obscurité. La danse dans l’obscurité doit être suffisamment ample pour être visible. Les enfants passent du rôle de danseur à celui de spectateur et se rendent compte de l’effet visuel des propositions.

Avant d’allumer la lumière,  cinq secondes de décompte pour s’organiser dans le noir, sans parler, et créer un tableau qui répond à différentes propositions :
– tous en contact
– en équilibre sur un pied
– en créant des formes arrondies
– en créant des formes angulaires
– …


Cet exercice sollicite énormément de collaboration entre les enfants, la prise de décisions collectives en usant uniquement de communication non-verbale.


Les ateliers s’organisent souvent de la sorte : expérimentation des danses puis mise en scène avec des jeux de lumière et obscurité.

Nous avons passé plusieurs séances en modulant la lumière grâce à une lampe d’appoint, la lumière de l’écran de l’ordinateur et les rais de lumière filtrant depuis la classe.

Cette semaine, Laurence nous a prêté les lampes de poches utilisées l’année dernière par les “éclairagistes” qui éclairaient le spectacle du groupe de danseurs.

Nous avons revisité cette configuration en deux groupes , puis d’autres relations sont nées :
– j’éclaire uniquement la partie du corps qui bouge (à la suite d’une recherche de localisation précise du mouvement dansé)
– j’éclaire le sol ou les murs, et c’est au danseur de chercher la lumière
– je crée des ombres pour que le danseur interagisse avec elles
– plusieurs danseurs jouent avec leurs ombres pour en créer une seule commune, des créatures fantastiques naissent …


“La lumière me faisait voir une peinture magnifique.” explique M. qui éclairait lors de sa danse une partie du mur de l’atelier constellé de peinture.




L’opposition noir et blanc est le plus extrême contraste. Et c’est… C’est une manière de créer la lumière. La lumière, j’entends bien non pas cette lumière qui se pose sur les objets dans le monde dans lequel on vit mais cette lumière qui a l’air d’émaner d’un tableau.

Pierre Soulages 









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